Le texte de la loi Veil précisait que son application serait à l'essai pour cinq ans et qu'elle devrait être évaluée au bout de cette période. Le député à qui est confiée la rédaction d'un rapport sur l'application de la loi Veil est le professeur Jean Delaneau, député d'Indre-et-Loire et médecin formé à la Faculté de médecine de Tours, qui a exercé la médecine à Château-Renault pendant de longues années et connaît bien la situation tourangelle. Dans ce contexte, en 1979, le professeur Soutoul, chef du service de gynécologie-obstérique, critique ouvertement le C-IVG dont il accuse les membres de travailler «dans un esprit de collectivisme qui lui semble non compatible avec la pratique médicale française». Une partie de l'équipe du centre d'orthogénie décide de porter plainte pour diffamation contre le professeur Jean-Henri Soutoul. Le procès se tient en mars et avril 1980 et le professeur Soutoul est relaxé. Le fonctionnement du centre d'orthogénie s'en trouve compliqué du fait des tensions internes. En 1981, Jacques Lansac reprend la responsabilité du centre d'orthogénie, désormais intégré au service de gynécologie-obstétrique. La situation tourangelle s'en trouve normalisée.